Maisce sont les gens qui te font pleurer. Une maison est faite pour qu'on en vienne. Et pour des rĂȘves de retour. Qui, avec un peu de chance. ne se rĂ©aliseront jamais. Je suis nĂ© sous une Ă©toile vagabonde. Je suis nĂ© sous une Ă©toile vagabonde. Est-ce que je sais oĂč se trouve l'enfer. Dans 'bonjour' il y a 'enfer' 1. Lireplus tard. «Jimi HENDRIX (1942-1970), un guitariste, un chanteur et compositeur hors pair, une Ă©toile filante» par Amadou Bal BA -. «Je suis entrĂ© dans la littĂ©rature comme un mĂ©tĂ©ore Aussi pourvu que je vous aie favorable, il ne m'importe que les Ă©toiles me soient BĂ©ranger, Étoiles filantes. Je m'en prends Ă  mon Ă©toile, et j'accuse les dieux qui ne veulent pas nous voir ensemble si prĂšs d'eux [au sommet des PyrĂ©nĂ©es], non plus que Castor et Pollux, Courier, Lett. I, 23. Être nĂ© sous une heureuse, sous une fĂącheuse Ă©toile, rĂ©ussir, Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd Nợ Xáș„u. Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante - voix de basse ModĂ©rateur administrateur technique Olivier Trombone administrateur-fondateur Messages 3816 Inscription 13 fĂ©vr. 2014, 2014 Localisation LA CALMETTE Gard Contact Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante - voix de basse Bonsoir, Aujourd'hui, je me suis essayĂ© Ă  taper dans les mĂ©ga graves avec ma voix. Bien entendu, j'ai la chance d'avoir une voix de basse, ça aide. Cependant, je peux monter aussi trĂšs haut et je fais souvent les choeurs de femme en variĂ©tĂ©. On va dire que c'est de la chance. La chanson en anglais s'intitule i was born under a wandering star et bien entendu en français, je suis nĂ© sous une Ă©toile filante. Elle fut jadis chantĂ©e par Gilles Marchal, dans les annĂ©es 70. Merci Ă  tous les gens qui Ă©couteront ça. Bonne soirĂ©e. Olivier Genos - Trombone complet Antoine Courtois - Trompette verte Micros Shure SM58 - Rode NT1-A - Marantz Pro MPM-1000 Enregistreur Zoom Livetrak L-12 - DAW Cakewalk Ma chaine Youtube avec des dizaines de tutos Chris33 Administrateur technique Messages 5926 Inscription 27 sept. 2014, 0854 Localisation MĂ©rignac Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante - voix de basse Message non lu 08 mars 2020, 2040 Mince alors, je pensais ĂȘtre "Basse" Ne serais-je que Baryton ? De Sol2 Ă  Sol4 Damned Dans ma chorale tu serais Basse2 Christian Genos + PSR-S670+ SM58 Sono Dave 8 Roadie - HK nano 300 Personnaliser son avatar -> Tuto Lister son matĂ©riel dans sa signature -> Tuto Partager et masquer pdf aux non-membres -> Tuto Jacky67 Je poste, souvent Messages 252 Inscription 13 aoĂ»t 2015, 1116 Localisation 67270 Wickersheim Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante - voix de basse Message non lu 09 mars 2020, 1130 Super, La voix est bien placĂ©e et Ă©tonnant en grave. Bravo Ketron SD1 ,Tyros5 , Studiologic SL88 Studio,Yamaha MGP32X,Tascam DP-32 SD Yamaha HS 5 ,Yamaha HS NT1-A. Batterie Millenium MPS-750 E-Drum Mesh Set JerCaz administrateur des forums Messages 3269 Inscription 08 aoĂ»t 2017, 1238 Localisation Bapaume - Pas de Calais 62 p Message non lu 09 mars 2020, 1622 Ça c'est de la basse Voix super bien placĂ©e tout comme il faut... J'aime !Olivier de Fons a Ă©crit ↑08 mars 2020, 1838 je fais souvent les choeurs de femme en variĂ©tĂ©. AprĂšs avoir Ă©coutĂ© "I was born under a wandering star", j'ai hĂąte de t'entendre faire les choeurs de femme en variĂ©tĂ© Claviers Yamaha Tyros 5/76 - Korg Pa1000 - Alesis Vortex Wireless 2 Interface Audio Steinberg UR242 Mixage Behringer XENYX X2442USB MAO Cubase 10 Changer son avatar ICI Personnaliser sa signature ICI Se localiser sur la carte des membres LĂ  Chris33 Administrateur technique Messages 5926 Inscription 27 sept. 2014, 0854 Localisation MĂ©rignac Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante - voix de basse Message non lu 09 mars 2020, 1639 JerCaz a Ă©crit ↑09 mars 2020, 1622j'ai hĂąte de t'entendre faire les choeurs de femme en variĂ©tĂ© AMHA A Mon Humble Avis c'est un fils cachĂ© d'Yvan Rebroff Christian Genos + PSR-S670+ SM58 Sono Dave 8 Roadie - HK nano 300 Personnaliser son avatar -> Tuto Lister son matĂ©riel dans sa signature -> Tuto Partager et masquer pdf aux non-membres -> Tuto Revenir Ă  Vos compositions, chansons, vidĂ©os etc... » Aller PrĂ©sentation des membres - Aide et tutoriels pour l'utilisation du forum ↳ Comment utiliser ce forum tutoriels ↳ Forum de prĂ©sentation des membres inscrits Arrangeurs Yamaha ↳ Genos ↳ Genos-Tutos & Astuces ↳ Genos-Discussions & questions diverses ↳ Tyros tous ↳ Tyros-Tutos & Astuces ↳ Tyros-Discussions & questions diverses ↳ PSR tous ↳ Autres claviers Yamaha Workstation Claviers toutes marques ↳ Claviers autres marques Parlons technique - Musicale , MAO , Logiciel, MatĂ©riel ↳ Votre espace Mao ↳ Logiciels Software , VST etc... ↳ tutoriels MAO DAW et tyros/PSR/Genos ↳ cartes sons ,expandeurs etc.... ↳ partenariat Espace dĂ©tente ... ↳ La taverne "Tyros & Friends" ↳ Comment c'est chez vous? ↳ Achat-vente d'instruments de musique ↳ Vous ĂȘtes un orchestre, un chanteur, une chanteuse, un groupe... ↳ MatĂ©riel - Musique, autres..... 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Ce monde, en premier lieu c’est la famille, dĂ©masquĂ©e dĂšs l’enfance comme lieu de contradictions sociales et intellectuelles insupportables ; il y dĂ©nonce l’incohĂ©rence d’un milieu familial aspirant Ă  la fusion dans la sociĂ©tĂ© dominante tout en prĂ©servant des vestiges Ă©pars d’une tradition devenue incomprĂ©hensible. Son grand oncle Adam, pratiquant et attachĂ© aux traditions, compte beaucoup pour brillant alors qu’il se destine Ă  rĂ©ussir la mĂ©decine, il se lance avec passion dans des Ă©tudes de philosophie et d’histoire. Il subit l’influence de l’historien FrĂ©dĂ©ric Meinecke. Dans le mĂȘme temps, il passe beaucoup de temps avec son cercle d’amis, ses cousins, surtout dont il est le plus proche. Ils sont tous Ă  la recherche d’une philosophie existentielle, qui place en son centre l’individu vivant, ici et maintenant. Et si la religion pouvait fournir la clĂ© ? Et si elle en savait plus ? En 1909, son cousin et plus proche ami, Hans Ehrenberg se convertit au protestantisme au grand dĂ©sappointement de la famille Rosenzweig mais Franz approuve la dĂ©marche de recherche tendant vers un absolu. Un an plus tard il se rend Ă  un congrĂšs philosophique Ă  Baden Baden oĂč il fait connaissance d’un certain Eugen Rosenstock avec va se nouer une profonde amitiĂ©. DĂšs l’ñge de 17 ans, Eugen Rosenstock s’est converti au christianisme, il est devenu un chrĂ©tien militant. A cette Ă©poque il y a un fort mouvement de conversion au christianisme chez certains intellectuels juifs. Pour eux le judaĂŻsme n’est plus qu’une relique incapable de rĂ©pondre aux besoins de l’époque ce serait une bourse vide », les trĂ©sors de la culture seraient europĂ©ens et l’Europe serait chrĂ©tienne. Un siĂšcle plus tĂŽt, au SiĂšcle des LumiĂšres, Henri Heine n’avait-il pas affirmĂ© Ă  propos de la conversion qu’ il s’agit d’un billet d’entrĂ©e dans la civilisation europĂ©enne ». Pourtant c’est avec difficultĂ© que les Juifs ont obtenu leur Ă©mancipation doit-on rappeler que vers 1840-1850 plusieurs dizaines milliers de juifs allemands ont pris les chemins de l’exil en Ă©migrant vers la terre promise amĂ©ricaine. Les annĂ©es 1880 voient la flambĂ©e d’un antisĂ©mitisme nouveau qui tente de s’opposer Ă  ce mouvement d’émancipation. Les divisions profondes qui traversent le JudaĂŻsme allemand l’affaiblissent et ne lui permettent pas d’affronter aisĂ©ment ces nouvelles conditions. Pourtant les juifs doivent apporter des rĂ©ponses Ă  ces questions lancinantes qui se posent Ă  toutes les gĂ©nĂ©rations comment concilier la modernitĂ© et la tradition ? Qu’est-ce que la spĂ©cificitĂ© juive ? En juillet 1913, Ă  Leipzig, Franz et Eugen se retrouvent et au terme d’une discussion passionnĂ©e oĂč l’on parle de la raison et de la foi, de l’histoire et de la rĂ©vĂ©lation de Hegel et de Nietzche, de judaĂŻsme et de christianisme, de la vĂ©ritĂ© et de la priĂšre. Rosenstock convertit intĂ©rieurement Franz Rosenzweig. Il le convainc qu’on ne peut continuer Ă  vivre dans le relativisme et le scepticisme, qu’il faut se rĂ©fĂ©rer Ă  un absolu, que le religion chrĂ©tienne est la seule apte Ă  fournir des repĂšres Ă  la vie intĂ©rieure, que le temps a un sens, une origine et une fin qu’elle offre au monde une cohĂ©rence. Franz Rosenzweig est secouĂ©. En 1913 il rentre Ă  Cassel pour fĂȘter le nouvel an juif, les Evangiles Ă  la main il proclame devant sa mĂšre Tout y est, la vĂ©ritĂ© est lĂ , il n’y a qu’un chemin ! » Il dĂ©sire se convertir Ă  son tour, comme ses cousins Hans et Rudolf Erhenberg et son ami Eugen Rosenstock. La seconde vie de Franz Rosenzweig est marquĂ©e par le tournant de Kippour 1913, les dĂ©buts et le dĂ©roulement de la Grande Guerre. C’est apparemment une dĂ©cision formelle ; immĂ©diatement aprĂšs Kippour, il se convertira au christianisme. Comme aux origines du christianisme il ne veut pas rentrer dans l’Eglise comme un paĂŻen mais en tant que juif, comme JĂ©sus et les ApĂŽtres ! Existe-t-il au sein du judaĂŻsme une journĂ©e plus cruciale que celle de la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Et c’est pour cela qu’il a pris Ă  la veille de son baptĂȘme, le chemin de la synagogue, chemin qu’il n’avait plus empruntĂ© depuis le jour de sa Bar-Mitsva. Au dĂ©but de Kol NidrĂ©, ouvrant le Yom Kippour de 1913, c’est un jeune homme ĂągĂ© de 27 ans qui pĂ©nĂštre dans une des synagogues orthodoxes oĂč il ne connaĂźt personne, sans orgue, ni chƓur, une shule, de Berlin. Ici, nulle fioriture, pas de chƓur mixte, en fait une grande quantitĂ© d’hommes qui invoquent le maĂźtre d’univers auquel ils adressent des supplications dans les complaintes qui s’élĂšvent vers le ciel il ressent aussitĂŽt toutes les souffrances du peuple juif. Lorsque vingt cinq heures plus tard, l’Office de Yom Kippour s’achĂšve par la priĂšre de Nehila, c’est un Franz Rosenzweig bouleversĂ© et transformĂ© jusqu’aux trĂ©fonds de l’ĂȘtre, qui sort de la Synagogue. La mĂȘme nuit il Ă©crit Ă  son cousin Rudolf Erhenberg Cela ne semble plus nĂ©cessaire et c’est pourquoi, Ă©tant ce que je suis, cela n’est plus possible. Je resterai Juif. Peut-ĂȘtre le Christianisme, la Demeure du Fils, doit-il permettre Ă  chaque homme d’entrer dans la Demeure du PĂšre, et son caractĂšre missionnaire est-il universellement justifiĂ© sauf pour Juif, car le Juif n’a nul besoin du Fils pour trouver le PĂšre ; de par sa naissance mĂȘme, son histoire, son existence, il est Ă  demeure dans la Demeure du PĂšre. » A partir du lendemain de Kippour 1913 non seulement il reste Juif, mais par un effort incessant et volontaire d’étude, de rĂ©flexion, de pratique et de vie, il redevient » juif dans toute la plĂ©nitude du terme. Pour lui le judaĂŻsme n’est plus une question de recherches historiques ni un sujet acadĂ©mique, mais bien une question sa presque conversion au christianisme et son retour au judaĂŻsme, il dĂ©cide de rester quelque temps Ă  Berlin pour y approfondir les sources juives. Il va suivre les cours du philosophe Hermann Cohen. Cohen est dans ses vieux jours. Il vient de quitter l’UniversitĂ© de Marbourg, en pleine gloire. Fils de hazan, ministre-officiant, Ă©levĂ© dans la tradition- destinĂ© initialement Ă  ĂȘtre rabbin, il a fait un passage par l’institut rabbinique de Breslau, il a suivi sa formation de philosophie Ă  Berlin avant de devenir l’illustre reprĂ©sentant de l’école de Marbourg. Entre les deux hommes naĂźt une affection profonde. Rosenzweig voit en Cohen un inspirateur, un maĂźtre, une rĂ©fĂ©rence qui lui rappelle peut-ĂȘtre son grand-oncle Adam. Cohen pressent chez ce jeune homme un esprit libre, un disciple douĂ© et peut-ĂȘtre le fils qu’il n’a jamais pu avoir. Ils divergent sur bien des sujets, leurs tempĂ©raments sont aux antipodes, mais cette rencontre a beaucoup comptĂ© pour Rosenzweig. Comme celle de Martin Buber dont il fait la connaissance Ă  la mĂȘme Ă©poque et qu’il retrouve plus tard Ă  Francfort. Ce qu’il appelle la teshouva de Hermann Cohen renforce en tout cas son propre retour au judaĂŻsme, mĂȘme si ce retour doit se frayer sa voie par ses propres forces. En septembre 1914 Ă©clate la premiĂšre guerre mondiale c’est un moment oĂč la civilisation europĂ©enne est entrĂ©e dans une crise sans prĂ©cĂ©dent. En effet la mort au combat provoque la rupture dĂ©finitive avec le modĂšle condamnĂ© d’une Europe dĂ©vastĂ©e par l’affrontement des nationalismes. La guerre entre les nations europĂ©ennes est une confirmation de la nocivitĂ© »hĂ©gĂ©lienne. Il faut sortir du XIXĂšme siĂšcle, de cette sorte de religion de l’Histoire et de l’Etat et entrer dans une religion avec un investissement d’existence. Il entre comme volontaire Ă  la Croix Rouge Ă  Berlin et il est envoyĂ© comme infirmier, avant d’ĂȘtre enrĂŽlĂ© dans l’armĂ©e en avril 1915. Il est envoyĂ© sur le front des Balkans oĂč il reste jusqu’à la fin de la guerre. Il est rattachĂ© Ă  une unitĂ© de dĂ©fense Ɠuvre majeure, L’Etoile de la RĂ©demption, a Ă©tĂ© Ă©crite par le sous-officier Franz Rosenzweig sur le front de MacĂ©doine, dans des lits d’hĂŽpitaux, pendant des marches dans la forĂȘt, sur des cartes militaires. En 1917, pendant qu’il est encore mobilisĂ© dans les Balkans, il mĂ©dite sur la nĂ©cessitĂ© d’un renouveau de l’éducation juive et Ă©crit un texte qu’il commence Ă  envoyer Ă  Hermann Cohen. Il a choisi un titre tirĂ© d’un verset des Psaumes Il est grand temps » Psaume 119, verset 126. AprĂšs la guerre il renonce Ă  une carriĂšre universitaire philosophique pour se consacrer Ă  la direction d’une acadĂ©mie d’études juives pour adultes, Ă  Francfort oĂč enseignent les meilleurs savants juifs allemands. Il fonde un foyer juif avec une jeune Berlinoise Edith Hahn qui, elle aussi, a fait un retour au judaĂŻsme. Le couple s’installe Ă  Francfort oĂč il se lie au rabbin Nobel avec il peut s’investir dans l’étude de la Bible, du Talmud, du Zohar, de la langue hĂ©braĂŻque et du peuple juif. Aussi soudainement qu’a commencĂ© le premier acte, en 1913, Ă©clate en 1922, le deuxiĂšme acte. Cette fois, c’est un duel avec la Mort physique. Franz Rosenzweig est atteint d’une paralysie qui le privera progressivement et rapidement de l’usage de ses muscles, de ses jambes, de ses bras, de tout son corps, jusqu’à l’usage de la parole. Seul le cerveau reste lucide. Et l’ñme. Le mĂ©decin a prĂ©vu un an d’agonie. Elle durera sept ans, constituera un miracle des courages conjoints de Rosenzweig lui-mĂȘme, de sa femme avec laquelle il communiquera par le clignotement de ses yeux et de son entourage, la pĂ©riode la plus fĂ©conde, la plus crĂ©atrice, la plus rayonnante de son existence, trempĂ©e dans la souffrance. Il rĂ©dige ses Ă©tudes les plus approfondies sur les problĂšmes fondamentaux de la pensĂ©e juive assimilation et identitĂ©, laĂŻcitĂ© et sacrĂ©, diaspora et sionisme, antisĂ©mitisme et affirmation de la pĂ©rennitĂ© juive. La mort l’enlĂšve en quelques heures, le 10 dĂ©cembre 1929. L’annĂ©e 1929 laisse profiler le spectre du nazisme. Le 9 janvier 1930, Guershom Scholem commĂ©morait la mort de Franz Rosenzweig en ces termes Du fond du silence oĂč il a dĂ» s’enfoncer, la voix de Dieu vivant s’est fait entendre jusqu’à nous. Celui qui un jour fut assis dans cette chambre de Francfort et a Ă©coutĂ© les rĂ©ponses qu’il donnait Ă  ses questions, celui qui a entendu les paroles d’une nettetĂ© absolue qui Ă©manaient de ce saint muet, celui-lĂ  sait, celui-lĂ  est tĂ©moin, que le miracle a Ă©tĂ© prĂ©sent parmi nous en notre temps. » Les hĂ©ritiers du penseur allemand ne manquent pas tels AndrĂ© Neher, Guershom Sholem et LĂ©vinas dont on vient de commĂ©morer le centenaire de la naissance. JĂ©rusalem abrite un Centre Franz Rosenzweig. JG [php function=1] L'attachante et envoĂ»tante Lhasa de Sela est dĂ©cĂ©dĂ©e un peu avant minuit, le 1er janvier, emportĂ©e par un cancer qu'elle combattait depuis prĂšs de deux ans. Ses amis musiciens la savaient malade depuis longtemps, mais sa mort leur a nĂ©anmoins coupĂ© le souffle. Retour sur le combat et le parcours d'une Ă©toile filante». Mis Ă  jour le 5 janv. 2010 Savoir une amie gravement malade ne diminue en rien le chagrin causĂ© par son dĂ©part prĂ©maturĂ©. Lhasa de Sela, dĂ©cĂ©dĂ©e tard vendredi soir Ă  l'Ăąge de 37 ans, laisse dans le deuil une imposante famille Ă©largie, des fans dissĂ©minĂ©s sur plusieurs continents, ainsi que de nombreux amis musiciens. On est tous atterrĂ©s, tout Ă  l'envers», a confiĂ© le bassiste Mario LĂ©garĂ©, joint au moment oĂč il formulait ses voeux de condolĂ©ances destinĂ©s Ă  la famille de la chanteuse. Le bassiste, qui a participĂ© au tout premier disque de Lhasa et l'a accompagnĂ©e sur scĂšne pendant prĂšs de 15 ans, Ă©tait profondĂ©ment Ă©branlĂ© par sa mort, un coup du sort qu'il perçoit comme une injustice. C'Ă©tait une personne magnifique. Pas juste une grande artiste, prĂ©cise-t-il, une personne adorable Ă  tous les points de vue sereine, sensible, attentionnĂ©e et tellement positive. Qu'une maladie comme ça l'attaque, ce n'est pas fair.» Je suis déçue, parce que je l'imaginais vieillir», regrette la peintre et chanteuse Lousnak, qui est demeurĂ©e au chevet de Lhasa jusqu'Ă  il y a un peu plus d'une semaine. BĂŻa, une autre amie de longue date, parle de la dĂ©funte comme d'une Ă©toile filante». C'est l'un de ces passages mĂ©tĂ©oriques qui laissent des marques profondes», juge-t-elle. Elle Ă©tait d'une gĂ©nĂ©rositĂ© artistique et humaine totales. Ça transparaĂźt dans sa façon de chanter», avance aussi Mario LĂ©garĂ©. Il se rappelle avoir vu Lhasa chanter en portugais simplement parce qu'elle se produisait au Portugal ou encore faire l'effort d'apprendre une chanson tchĂ©tchĂšne pour tĂ©moigner d'un conflit qui la touchait. Ce n'Ă©tait pas juste une grande chanteuse, insiste le bassiste, j'ai dĂ©couvert de seconde en seconde comment elle se dĂ©vouait, combien elle aimait les gens.» La belle pleureuse Lhasa est nĂ©e en septembre 1972 Ă  Big Indian, dans l'État de New York, d'un pĂšre mexicain et d'une mĂšre amĂ©ricaine. Sa jeunesse a Ă©tĂ© marquĂ©e par une pĂ©riode de nomadisme pendant laquelle ses parents, ses trois soeurs et elle ont sillonnĂ© le Mexique et les États-Unis dans un bus. Elle a posĂ© le pied au QuĂ©bec Ă  l'Ăąge de 19 ans, pour rendre visite Ă  ses soeurs qui Ă©tudiaient Ă  l'École nationale du cirque, et a finalement choisi de s'installer Ă  MontrĂ©al. Sa route a vite croisĂ© celle d'Yves Desrosiers, avec qui elle allait Ă©crire ses premiĂšres chansons et publier l'album La Llorona La pleureuse en 1997. Le guitariste et rĂ©alisateur affirme avoir toujours su qu'il y avait quelque chose qui se passait» sur le plan artistique et qu'elle connaĂźtrait du succĂšs. Il estime encore que c'est le meilleur coup qu'il a pu faire en carriĂšre. La Llorona, qui a connu un succĂšs populaire au QuĂ©bec et un rayonnement international, constitue un jalon dans la musique d'ici. Avant Lhasa, je ne pense pas que quiconque ait fait un album marquant dans une autre langue que le français ou l'anglais au QuĂ©bec, un album que les gens sentaient leur appartenir», relĂšve avec justesse BĂŻa, qui considĂšre que son amie a ouvert des portes» pour d'autres artistes venus d'ailleurs. Lhasa a par la suite publiĂ© deux autres disques remarquables et remarquĂ©s The Living Road 2003 et Lhasa, en avril dernier. Dans tout ce qu'elle a fait, on ne sent jamais la formule, dit encore BĂŻa. On ne peut pas trouver de dĂ©faut Ă  la sincĂ©ritĂ© de sa dĂ©marche artistique.» Un combat silencieux Son disque Ă©ponyme paru au printemps a Ă©tĂ© concoctĂ© alors que la chanteuse se savait atteinte d'un cancer du sein. Lhasa avait reçu ce diagnostic Ă  l'hiver 2008. DiscrĂšte de nature, la chanteuse a rĂ©vĂ©lĂ© sa condition Ă  ses proches collaborateurs, mais n'en a jamais soufflĂ© mot en entrevue, jugeant qu'il s'agissait de sa vie privĂ©e. Ceux qui la savaient malade ont respectĂ© son intimitĂ©. Le printemps dernier, lorsqu'elle a finalement prĂ©sentĂ© cet album tout en anglais intitulĂ© Lhasa, la chanteuse semblait tirĂ©e d'affaire. Elle envisageait l'avenir avec enthousiasme et souhaitait que ce disque lui permette enfin d'Ă©tablir un contact avec le public amĂ©ricain. Il n'y a qu'un mot pour dĂ©crire la femme qu'on avait sous les yeux Ă  la mi-avril lumineuse. Je ne l'avais jamais vue aussi remplie de vie et de confiance en elle», a aussi constatĂ© BĂŻa. Or, mĂȘme si elle semblait en rĂ©mission et avait la tĂȘte pleine de projets, Lhasa n'a offert que quelques concerts en Europe et a dĂ» rentrer Ă  MontrĂ©al. DĂ©but juin, tous ses concerts et presque toutes ses autres apparitions scĂ©niques ont Ă©tĂ© annulĂ©s. Le cancer n'avait pas Ă©tĂ© vaincu et s'Ă©tait mĂȘme dissĂ©minĂ© ailleurs dans son corps. Elle a entrepris un nouveau combat contre ceux qu'elle appelait ses ennemis microscopiques». Lhasa n'a pas remportĂ© cette nouvelle bataille. C'est quelqu'un qui portait la lumiĂšre en elle et qui la partageait, dit Lousnak. Elle a fini par ĂȘtre la lumiĂšre ultime.» Avec La Presse Canadienne

je suis né sous une étoile filante